1 Rue de la Fonderie
Didier Chambon
Livre de Photographie
Préface de François Florent Eichholtzer, fondateur du Cours Florent
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INTRODUCTION
Ce site internet est dédié au livre I, rue de la Fonderie de Didier Chambon, dont les prises de vue ont été réalisées en septembre 1995 à la S.A.C.M. (Société Alsacienne de Construction Mécanique) située à Mulhouse.Dès sa sortie en 2013, l'ouvrage a reçu un accueil très favorable auprès du public ainsi que de la part des critiques.
Il reste encore présent dans les esprits depuis décembre 2013.〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜ㅇ〜A l'occasion de cet anniversaire, nous sollicitons ceux qui le souhaitent : choisissez une photographie dans le livre, elles sont toutes accessibles dans l'onglet "Répertoire des portraits" ci-dessus :
rédigez un texte en lien avec elle ou avec l'usine en général.
Celui-ci sera examiné et, après validation, sera publié sur ce site
(vous nous préciserez sous quel nom vous souhaitez qu'il soit affiché).Faites-nous parvenir l'ensemble avec vos coordonnées
à l'adresse indiquée ci-dessous:didier.chambon.photography@gmail.com
En savoir plus...
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D'après une idée de Samuel Chambon.Site web réalisé par Humeur Créative©
Traductions en espagnol, japonais et russe par Mathieu Renard.Les images, textes et vidéos présentés sur ce site sont protégés par le droit d'auteur, en application des articles L.112-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Vous ne pouvez en aucun cas utiliser, copier, reproduire, modifier ou dénaturer ces œuvres ou les éléments qui les composent, y compris sur Internet, sans l'autorisation écrite et préalable de Humeur Créative ou l'ayant droit. Humeur Créative ou l'ayant droit se réserve le droit de poursuivre tout acte de contrefaçon de ses droits de propriété intellectuelle, y compris dans le cadre d'une action pénale.
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LE MOT DE L'ÉQUIPE
Une pensée pour le fondateur du Cours Florent, François Florent Eichholtzer,
auteur de la préface de l'ouvrage, qui nous a quittés le 27 septembre 2021 à l'âge de 84 ans.
(...) Signifie un manque d'information, nom, prénom...
Au moment où j'écris ces lignes, cela fera désormais presque 10 ans que mon père aura publié "1 Rue de la Fonderie", une œuvre devenue symbolique dans son parcours de photographe indépendant.10 ans... J'ai l'impression que c'était hier ! Je me revois en pleine séance de dédicace le 13 décembre 2013, j'étais assis, le cœur rempli de fierté pour ce que mon père venait d'accomplir. Ma mère et moi étions émus, et mon père, au bord des larmes.C'est à la fois merveilleux et fascinant de voir ton évolution, car même encore maintenant, même après ces dix années écoulées, tu es resté toujours cette personne passionnée par ton envie d'exprimer des émotions fortes qui nous prend aux tripes rien qu 'avec tes photographies. Merci pour ton talent inspirant, ainsi que pour ton envie de transmettre !Samuel Chambon
Le 7 juin 2023Photo : Mohamed Kaouch, ajusteur bâtis - Atelier lavage bâtis
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1995 : J'assiste, impressionnée, à la dernière coulée de l'entreprise SACM L'émotion est palpable quoique complètement contenue et je découvre un univers, des codes, une famille dont j'ignorais tout.2013 : Publication de "1, rue de la fonderie", je rencontre, à distance de la clôture de ce chapitre, les personnes ayant participé à cette aventure collective, et je constate leur nostalgie, leur fierté, leurs liens rendus encore plus forts par la brutalité de la fermeture et des licenciements en cascade.2023 : Je me replonge dans ce livre, dans ces souvenirs qui commencent à dater, je laisse venir sans intervenir les images qui surnagent et se révèlent les plus marquantes. Des impressions, des sensations, des émotions. La pudeur des relations. La solidarité et la confiance manifeste des corps dont chacun des membres est en interdépendance avec les autres. La fierté d'exercer un métier rare, donc précieux, au savoir-faire ciselé au fil des ans et impossible à obtenir sans dédier ce temps et cette humilité à l'acquérir. Je crois que c'est ça qui aujourd'hui me saute le plus aux yeux. Ce rapport au temps et à soi. Dans notre société frénétique et zappante, cette confiance tranquille et cette assurance humble sont en contraste total ; plus que faire rêver, elles posent la question du sens de nos activités et du rythme débilitant auquel nous avons consenti progressivement à les exécuter. Etre ouvrier n'était pas valorisé à l'époque, ça ne l'est pas plus aujourd'hui; et pourtant… Indépendamment du succès financier, plus que jamais aune sans partage de la valeur humaine, qui peut s'enorgueillir d'exercer un métier demandant un savoir-faire rare ou simplement précis, spécifique ? D'être certain et fier de participer à un effort collectif vertueux où chacun à sa place et son rôle à tenir, formant un tout cohérent et ordonné ? Par bien des aspects, les ouvriers de la SACM avaient une vie difficile et il ne s'agit pas d'idéaliser naïvement leurs conditions de travail et de vie. Cependant leur évocation me permet de mesurer combien nous avons au fil des ans perdus quelque chose en route, quelque chose d'essentiel, qui augmente encore leur dignité et mon respect.Carole Chambon
Le 5 novembre 2023Photo : Hakan Cevuk, cubilotier - Fonderie
Quelle photo choisir ? Didier me pose déjà un dilemme par sa sollicitation. Après 23 ans dans les effectifs de la SACM, d’apprenti chaudronnier à la Rhénaméca puis SACM Mulhouse jusqu’à ma formation d’ingénieur, j’ai eu l’occasion de côtoyer bien des camarades d’atelier et de bureau, maîtrise et chefs de service également.
Après avoir accepté de me syndiquer, je me suis aussi engagé à être représentant du personnel pendant 12 ans, d’abord délégué du personnel, puis élu au comité d’entreprise. Cette fonction donne de fait l’occasion d’élargir le champ de vision et de critique sur l’entreprise : sa direction, les relations hiérarchiques, la connaissance globale du site de Mulhouse (et aussi à cette époque Jungholtz et Masevaux – Fonderie et SDM).
De ma fonction au bureau des méthodes de la chaudronnerie (et ensuite au gré de mutations) et de celle d’élu au CE, l’occasion s’est offerte à moi de connaître bien des personnes et nombre d’ateliers et de services.
Mais je reviens tout de même à la photo de 2 « personnages » : Germain et Mathieu (page 66).
Germain a été un camarade d’apprentissage chaudronnier en 3e année, souvent concurrent pour la meilleure note pour les pièces d’essai avant le CAP. Je l’ai retrouvé bien des années plus tard à l’atelier de l’établissement Cocentall, entreprise qui avait repris la mécanosoudure de la SACM. Sa capacité de P3 ne l’avait pas abandonnée et il avait toujours en charge de réaliser des pièces complexes de tôlerie-chaudronnerie.
Mathieu, quant à lui, je l’ai connu très jeune. C’est le dernier-né de Gilbert et Jeannette Boll, un couple de militants peu ordinaires, Gilbert ayant été responsable de la section syndicale CFDT de la SACM. Nos sorties annuelles des militants SACM faisaient connaître les familles aux uns et aux autres.
Ils posent avec le sourire devant l’objectif de Didier : toute une signification que le travail en atelier peut également apporter une satisfaction à la réalisation pratique des produits de l’entreprise. Un souvenir pour moi, à travers eux, de mes 6 années passées dans cet atelier.Yvan Yvan Renckly
Le 13 novembre 2023Photo : Germain Kaestel-Sidler & Mathieu Boll, chaudronniers - Atelier chaudronnerie
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T.B.W.
D'après une idée de Samuel Chambon.Site web réalisé par Humeur Créative©
Traductions en espagnol, japonais et russe par Mathieu Renard.Les images, textes et vidéos présentés sur ce site sont protégés par le droit d'auteur, en application des articles L.112-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Vous ne pouvez en aucun cas utiliser, copier, reproduire, modifier ou dénaturer ces œuvres ou les éléments qui les composent, y compris sur Internet, sans l'autorisation écrite et préalable de Humeur Créative ou l'ayant droit. Humeur Créative ou l'ayant droit se réserve le droit de poursuivre tout acte de contrefaçon de ses droits de propriété intellectuelle, y compris dans le cadre d'une action pénale.
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LE MOT DES LECTEURS
(...) Signifie un manque d'information, nom, prénom...
" Quelle épreuve pour une jeune fille impressionnable venant des bureaux, que de traverser les ateliers du 1 rue de la Fonderie ! Avant d’entrer dans le bâtiment, bien se remémorer son trajet au milieu des machines, ne pas faire attention au bruit, ne pas tenir compte de l'impression du visage qui rougit, répondre par un sourire aux remarques – rares – qui viennent de droite ou de gauche, préparer les questions à poser... pour ensuite refaire le trajet en sens inverse ...
Quelle richesse que de rencontrer ces ouvriers et techniciens, passionnés, qui décrivaient si bien les caractéristiques de leur travail.. Richesse aussi des rencontres syndicales où s'échangeaient – parfois rudement – les idées, les expériences, les demandes, les points de vue, qui tous élargissaient la connaissance de la vie pratique des personnes et la vie de l'entreprise ...
Quelle bonne idée lorsque des responsables pensaient à faire travailler ensemble bureaux et ateliers pour obtenir de meilleurs résultats, de meilleures conditions de travail, ou autres.
Aujourd'hui, au 1 rue de la Fonderie, il reste quelques dizaines d'ouvriers. Mais l'avenir est représenté par ces petites entreprises ou ces écoles qui utilisent les bâtiments pour dessiner – entre autres – l'industrie de demain."Odile Camus
Le 3 décembre 2023Photo : Éric ... - Ouvrier fraiseur culasses - Atelier usinage culasses.
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